Vin & thé : ce que les sommeliers peuvent s’apprendre
Le vin et le thé partagent une philosophie commune : écouter la nature, maîtriser la transformation, traduire une émotion.
Mais leurs approches diffèrent … en théorie.
🍇 Ce que le vin peut apprendre du thé
Le thé enseigne la précision : une infusion, c’est une science du temps et de la température.
Quelques secondes de trop, et le profil aromatique bascule.
Il enseigne aussi la pleine présence : dans la cérémonie du thé, on écoute l’eau, on observe la couleur, on respire avant de goûter.
Une dégustation sans distraction, qui peut durer jusqu’à 4h au Japon.
Enfin, le thé rappelle l’importance du geste : celui qui transforme et prépare influence autant le produit fini que son terroir.
🍵 Ce que le thé peut apprendre du vin
Le monde du vin a une force : celle du langage partagé, même pour les néophytes.
Un vocabulaire commun pour décrire les sensations, une culture du service et de l’accord mets-boissons parfaitement intégrée, héritée de siècles de tradition dans la gastronomie française.
Les sommeliers de thé s’inspirent en partie de cette structure, pour mieux faire comprendre le thé et parlent de “texture”, d’attaque, de finale, d’équilibre. Ils parlent du terroir et des spécificités qu’il confère.
Mais surtout, il est primordial d’adopter cette idée d’accords avec les mets : parce qu’un thé peut tout à fait rehausser un plat, sublimer un dessert, ou même créer une ambiance particulière selon le service employé.
🌿 Deux mondes, une même quête : comprendre le goût
Je l’avais déjà évoqué dans un précédent article, mais lorsqu’on creuse le sujet, vin et le thé sont deux langages pour raconter la même chose : la nature, le temps, le geste, et les émotions lorsqu’on les déguste.
Et si, au lieu de les opposer, on les faisait dialoguer ?
C’est ce que je propose dans mes services aux professionnels : apprendre à goûter le thé avec la même exigence qu’un vin, et à le servir avec la même élégance pour sublimer l’expérience client.